Comment préserver son microbiome cutané

La peau, véritable écosystème, est peuplée de milliards de micro-organismes regroupés sous le terme de microbiome cutané. Ce microbiome se composé de micro-organismes comme des bactéries, ou des champignons qui vivent à l'intérieur de l'épiderme et à sa surface. 

Le microbiome cutané

Le microbiome cutané est présent dans l'estomac et les intestins, la peau, les voies respiratoires (bouche, pharynx et poumons) et l’appareil urogénital. Il est composé de "bonnes bactéries" (appelées commensales ou flore normale) qui protègent notre organisme contre l'invasion de bactéries nuisibles, les pathogènes. Ces bactéries, bonnes ou mauvaises, ont la capacité de pénétrer notre organisme, de se multiplier et de se propager. 

Le rôle du microbiome cutané

Le microbiome de la peau saine protège contre les pathogènes invasifs !

  • Les bonne bactérie (commensales) vivent en harmonie avec leur hôte, sans aucun effet nuisible (l'homme) et le protège en sécrétant des bactériocines, de vrais antimicrobiens qui stoppent la croissance de bactéries pathogènes. 
  • Les mauvaises bactéries (pathogènes invasifs) envahissent l’hôte en endommageant ses organes par leur capacité unique à sécréter des toxines, à se multiplier dans les cellules de l’hôte et à induire une inflammation.

Evolution du microbiome

Le microbiome cutané est propre à chaque individu. Sa carte est faite à la naissance, par les micro-organismes qui colonisent le nouveau-né. S'il né par voie basse, le microbiote cutané de l’enfant sera constitué à partir du microbiote vaginal de la maman. Si une césarienne a lieu, ce sont les échanges cutanés entre la mère et l’enfant qui influenceront le développement de son microbiome cutané (2).

Le microbiome cutané évolue ensuite avec l'âge, pour atteindre en moyenne 1000 milliards de bactéries, et 1000 espèces de virus, parasites et champignons. 

Un microbiome équilibré

Le microbiote cutané se renouvèle constamment pour s'adapter à la desquamation naturelle.

Outre les facteurs intrinsèques tels l’âge, le sexe, la constitution génétique, le pH de la peau et la réactivité immunitaire, les facteurs extrinsèques tels le climat (température, humidité ambiante, UV), les traitements médicamenteux (antibiotique, corticoide), une hospitalisation, le type de vêtements portés, l’utilisation de lotions, crèmes, nettoyants, déodorants ou antitranspirants, la fréquence de lavage, la présence d’un traumatisme et bien d'autres facteurs peuvent avoir un impact important sur la composition des communautés microbiennes cutanées.

Malgré son incroyable capacité à s'auto-réparer, le corps est en état d'alerte permanent, il mène un combat sans fin contre des microbes capables de le dégrader. La colonisation persistante découle de la capacité de la flore résidente à adhérer à l’épithélium, croître sur un milieu relativement sec et acide, et rapidement ré-adhérer au cours du processus normal de desquamation.

L’altération du microbiote cutané favorise les infections de la peau.

Dysbioses et maladies de la peau

L’augmentation ou la réduction de la diversité bactérienne, appelée dysbiose, favorise le développement de bactéries pathogènes et / ou un dérèglement des réponses immunes qui peuvent être à l’origine du développement de certaines maladies cutanées comme l’acné, la dermatite atopique (3)

Dermatite atopique
La dysbiose cutanée dans la dermatite atopique est caractérisée par une diminution de la diversité bactérienne qui permet la colonisation de la peau par Staphylococcus aureus.17 S. aureus apparaît comme un facteur pathogène pendant les poussées inflammatoires de la dermatite atopique. L’origine de la dysbiose avec présence de S. aureus est multifactorielle : d’abord, des mutations dans le gène codant pour la filaggrine et une barrière épidermique défectueuse pourraient fournir une protection diminuée et permettre une colonisation accrue par S. aureus ; ensuite, la réponse immune biaisée vers Th2 diminue l’expression des peptides antimicrobiens et assure donc moins de protection contre S. aureus ; enfin, un microbiome déficient avec une protection diminuée contre les bactéries pathogènes pourrait avoir été acquis tôt au cours de la vie (par exemple : pendant l’accouchement par césarienne).

Acné vulgaire
L’acné vulgaire est la première maladie de la peau dans laquelle une dysbiose a été liée à la pathologie. L’acné est caractérisée par la présence de souches de Propionibacterium acnes qui sécrètent des lipases, des protéases et des facteurs chimiotactiques pour les neutrophiles, entraînant une inflammation aiguë de l’unité pilo-sébacée. Alors que P. acnes est l’espèce bactérienne prédominante dans les zones grasses de la peau, les souches de P. acnes chez les patients souffrant d’acné sont distinctes de celles retrouvées chez les individus sains.

Comment préserver son microbiome cutané ? 

Ainsi, pour prendre soin de son microbiote cutané et prévenir les maladies dermatologiques ou globales, voici quelques, nous vous conseillons :

  • Eviter les produits d'hygiène alcalins, comme les savons, gels douches et shampoings conventionnels. Un pH moyen de la peau oscille entre 4,5 et 6,2, ce qui la rend légèrement acide, et c'est ce manteau acide, non favorable aux microorganismes pathogènes, qui favorise un bon équilibre microbien.
  • Privilégier les produits avec pas ou peu de conservateurs chimiques agressifs et avec une vraie action nourrissante. En effet, les conservateurs chimiques ont pour vocation d’inhiber le développement des micro-organismes. Leur défaut ? Ils ne sont pas capables de faire le tri entre les bactéries protectrices et les bactéries pathogènes.
  • Bannir l'eau très chaude, qui perturbe la flore cutanée.
  • S’hydrater avec des produits adaptés (l’application d’émollients favorise la diversité de la flore cutanée).
  • Bien se sécher dans les zones à plis pouvant retenir l’humidité

Dans le développement des soins Réjence, nous avons mis en priorité la préservation et l'équilibre du microbiome cutané. Le pH de nos formules est très étudié : le gel-crème nettoyant, le gel-crème quotidien et le masque éclat fortement concentrés en jus d'aloe vera, sont légèrement acides et contiennent des actifs prébiotiques (et probiotiques pour le masque éclat), ce qui favorise en bon équilibre microbien et renforce la barrière cutanée. 

Le reste de notre gamme étant formulé avec une base d'huiles végétales (et non pas de jus d'aloe vera) n'a pas de pH et respecte aussi l'intégralité du microbiome cutané. 

 

Sources : 

1- Turnbaugh PJ Ley RE Hamady M et al. . The Human Microbiome Project. Nature. 2007;449:804–810.

(2) Reichel M et al. J Hosp Infect 2011 ; 78(1) :5-10.

(3) MR Williams, RL Gallo - Journal of Investigative Dermatology, 2017 - Elsevier

 

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